Le Benin a pris une décision pour interdire les navires de charger le pétrole nigérien à partir de la plateforme de Sèmè Kpodji où, atterrit l’oléoduc. Et pour cause…
Les relations entre le Niger et le Benin se sont détériorées depuis le coup d’Etat du général Abdouramane Tiani, les frontières du Niger étaient restées fermées jusque-là en dépit de l’ouverture totale du côté du Benin suite à la levée des sanctions décidée par la CEDEAO en décembre dernier. Suite à la volonté des autorités nigériennes de garder les frontières fermées, les autorités béninoises ont pris une décision pour interdire l’accès à leur eaux navires qui auront la mission de charger le pétrole nigérien pour l’exporter. La décision a été notifiée par le Ministre d’Etat des Finances et de la Coopération, Romuald Wadagni à l’ambassadeur de la Chine au Benin et à la société chinoise qui gère le pipeline. La décision tombe au moment où, la station terminale du pipeline Export Niger-Benin a reçu ses premiers barils il y à quelques semaines seulement.
Depuis son lieu de production à Agadem, le pétrole nigérien parcourt environ 2000 km, dont 675 en territoire béninois pour arriver à destination au port en eau profonde de Sèmè. L’exploitation de cette matière pourrait prendre un coup, avec une réserve estimée à deux milliards, et une production journalière de 110 milles barils par jour, si les autorités nigériennes décident de garder leurs frontières fermées. Alors Niamey a rouvert ses frontières avec le Nigeria, celles avec le Benin restent toutefois fermées. Cette décision des autorités béninoises pourrait contraindre le Niger à revoir sa décision car, il y va de l’économie du pays et du quotidien de la population.
Prosper Ngarwain Deurlem
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