Depuis le 10 septembre 2024, des jeunes de 18 à 35 ans, amoureux des publications en ligne, venus des 4 provinces du Tchad sont en résidence d’écriture, à Gassi, dans le 7ème arrondissement de la ville de N’Djamena, pour la finalisation de leurs projets d’histoires dépolarisantes et ce, jusqu’au samedi 14 septembre 2024. C’est dans le cadre de la deuxième phase de résidence d’écriture du projet « Bon Buzz » porté par l’ONG nerlandaise Voice4Thought (Voix de la pensée) en partenariat avec le Centre de recherche en anthropologie et sciences humaines (CRASH).
Les participants de « Bon buzz » audit atelier d’écriture des histoires dépolarisantes travaillent sur des histoires qui prennent des proportions inquiétantes dans les réseaux sociaux puisque les analyses des événements sur Facebook, Instagram, Whatsapp, tik-tok etc. sont fortement ancrées dans des considérations Nordistes ≠ Sudistes ; Musulmans ≠Chrétiens ; Militaires ≠ civiles ; Arabophones ≠ Francophones ; Hommes ≠ femmes ; Agriculteurs ≠ éleveurs ; Communautés ≠ communautés. « Dans le cadre de polarisation, on cherche des produits dépolarisants », indique le responsable du projet ‘’Bon Buzz’’, Laurens Nijzink.
Renforcer la capacité des participants à constituer une véritable « counter narrative » afin de générer le « bon buzz » dépolarisé.
Selon le responsable du projet ‘’Bon Buzz’’, Laurens Nijzink, les deux pôles, tirent chacun de côté, sans examen et sans grandes concessions, son identité, ses intérêts et surtout son statut. « Chacun va vers une argumentation de « nous avons raison », « Eux contre Nous ». Cet état de fait pourrait glisser vers des sentiments de haine et ne peut construire une société solide et moins encore une nation. Les constats sont amers, mais attire très peu l’attention des acteurs exerçant au Tchad », observe-t-il. Pour lui, il y a nécessité de déconstruire ces idées, mais pas de manière brutale mais avec une stratégie de connaissance d’alerte pour au mieux redresser la pente qui est en train de s’accentuer. « Il est nécessaire d’amener les jeunes à avoir leur propre opinion sur des événements et d’arriver à une analyse positive que de vouloir les laisser s’aligner », souligne-t-il.
A bien comprendre Laurens Nijzink, il est attendu des participants de « Bon Buzz », des productions dépolarisantes en termes d’articles ou de podcasts. « Nous sommes là en train de guider tout le monde à produire des bons articles dépolarisants », rassure-t-il.
Le projet le « BON BUZZ », financer par l’Union Européenne et l’Ambassade des Pays Bas. Bon Buzz a été initialement conçu par l’ONG Voice4Thought sur la base d’un projet antérieur au Tchad. Voice4Thought offre un espace où des voix expriment leurs pensées.
L’initiative vise à créer une base solide des publicistes/conteur/conteuse qui seront capables de créer une vraie alternative contre les histoires polarisantes, sensationnelles, et souvent fausses qui provoque le « Mauvais buzz ».
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