La Ministre d’Etat, ministre de la Femme et de la Protection de la Petite Enfance, Mme Amina Priscille Longoh, a présidé la cérémonie de signature de la feuille de route nationale entre l’UNICEF, l’UNFPA et l’OMS pour lutter contre le mariage d’enfants et les mutilations féminines au Tchad.
Ce vendredi 22 novembre 2024, s’était déroulée la cérémonie de signature de la feuille de route nationale pour la lutte contre le mariage d’enfants et les mutilations féminines entre l’UNICEF, l’UNFPA et l’OMS en présence de membres du gouvernement, du 3e adjoint au maire de N’Djamena, des partenaires techniques et financiers, des directeurs centraux du ministère, ainsi que de plusieurs autres personnalités.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’Enfant, célébrée le 22 novembre, le gouvernement tchadien a franchi un cap décisif en signant une feuille de route nationale visant à éradiquer le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines (MGF). Cette initiative, portée par le ministère de la Femme et de la Petite enfance et soutenue par des partenaires comme l’UNICEF, l’UNFPA et l’OMS, reflète l’engagement du pays à renforcer la protection des droits des enfants.
Lors de la cérémonie, la ministre d’État, Amina Priscille Longoh, a présenté des données encourageantes sur la situation des enfants au Tchad : le taux de mariage des enfants est passé de 60 % en 2019 à 40 %, grâce aux efforts de sensibilisation et aux politiques publiques ; une diminution de 4 % des MGF a été enregistrée ; l’enregistrement des naissances a connu une nette amélioration, atteignant 30 %, facilitée par des dispositifs innovants permettant une délivrance rapide des actes de naissance ; le taux de scolarisation au primaire a également progressé, soutenu par des campagnes éducatives et des investissements dans le secteur de l’éducation.
Ces avancées s’inscrivent dans une dynamique nationale marquée par l’adoption d’une politique de protection de l’enfant et la préparation d’un Code de l’enfant.
Cependant, la ministre a souligné les défis persistants qui freinent l’amélioration des conditions de vie des enfants. Parmi les principaux obstacles figurent : un sous-financement chronique des initiatives de protection de l’enfance ; des inégalités régionales dans l’accès à l’éducation et aux services de santé ; des pratiques néfastes encore répandues, comme les mariages précoces et les mutilations génitales féminines
Pour y remédier, Mme Longoh a annoncé la tenue d’une table ronde des donateurs, dont l’objectif sera de mobiliser des ressources supplémentaires pour intensifier les actions engagées.
Le représentant intérimaire de l’UNICEF au Tchad, Dr Marcel S. Ouattara, a salué cette feuille de route, affirmant qu’elle représente une avancée essentielle pour bâtir un avenir meilleur pour les enfants tchadiens. Il a réaffirmé le soutien de l’UNICEF, qui continuera d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de ces mesures ambitieuses.
Cette initiative marque une étape cruciale dans la lutte contre les pratiques néfastes qui entravent l’épanouissement des enfants. Si des progrès significatifs ont été réalisés, le gouvernement tchadien et ses partenaires reconnaissent qu’une mobilisation accrue reste indispensable pour assurer à chaque enfant le droit de grandir dans un environnement sûr et protecteur
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