Une pratique causée par le suivisme, l’envie et l’influence des réseaux sociaux sur les jeunes filles dans la société tchadienne
Au Tchad, la mode et les tendances corporelles sont en constante évolution, influencées par la culture locale et les influences externes. Deux phénomènes qui ont récemment attiré l’attention sont pour les tatouages et l’utilisation du « produit fessier », un cosmétique visant à augmenter la taille des fesses. Ces pratiques, bien que populaires chez certaines jeunes filles, soulèvent des questions sur leurs impacts physiques et sociaux, et suscitent un débat sur la santé publique et les normes de beauté. De nos jours, cette pratique est beaucoup plus causée par le suivisme, l’envie et l’influence des réseau sociaux.
Le tatouage au Tchad
Le tatouage est une tradition ancienne dans de nombreuses ethnies tchadiennes, mais aujourd’hui, il devient aussi une mode pour les jeunes filles. Beaucoup choisissent de se faire tatouer pour exprimer leur personnalité ou leur culture. Cependant, ce phénomène peut entraîner des problèmes. De nombreux salons de tatouage ne respectent pas toujours les règles d’hygiène, ce qui peut causer des infections graves. De plus, certaines personnes regrettent leurs tatouages plus tard, surtout quand la mode change.
Cependant, cette mode n’est pas sans conséquences. De nombreux jeunes, influencés par les tendances mondiales et les réseaux sociaux, se lancent dans l’option du tatouage sans toujours prendre en compte les risques sanitaires. L’absence de régulations strictes en matière d’hygiène dans les salons de tatouage au Tchad expose les individus à des infections cutanées graves, des cicatrices, voire des infections sanguines comme l’hépatite B ou C, voire le VIH. De plus, certaines personnes regrettent leurs choix esthétiques, notamment lorsqu’ils deviennent plus âgés ou que la mode évolue, laissant un impact sur leur image de soi.
Le « produit fessier » : un phénomène de mode
Parallèlement aux tatouages, un autre phénomène concerne l’utilisation du « produit fessier », un cosmétique censé agrandir et redessiner la forme des fesses. Ce produit, largement utilisé dans certains milieux urbains et influencé par des tendances venues d’Afrique de l’Ouest ou des réseaux sociaux, est censé donner une silhouette plus voluptueuse. Très populaire parmi les jeunes filles, il est souvent appliqué sous forme de crèmes, de pommades ou d’huiles, parfois en combinaison avec des exercices physiques destinés à renforcer les muscles fessiers. Malgré son succès apparent, l’utilisation de ce produit comporte des risques considérables. Les ingrédients de ces produits sont rarement contrôlés, ce qui expose les utilisateurs à des effets secondaires graves, tels que des réactions allergiques, des infections cutanées, des irritations sévères, voire des dommages aux tissus sous-jacents. À long terme, certains rapports suggèrent que ces produits peuvent avoir des effets néfastes sur la santé hormonale et l’équilibre de la peau.
Les solutions à envisager
Pour contrer ces phénomènes, il est important de mettre en place des campagnes de sensibilisation pour informer le public des dangers de ces pratiques. Le renforcement des réglementations sur la vente de produits cosmétiques et de tatouages, ainsi que la formation des professionnels du secteur, s’avèrent nécessaires pour garantir la sécurité des utilisateurs. Il est également essentiel de promouvoir une image positive du corps, basée sur l’acceptation et le respect de la forme physique, afin de réduire la pression sociale qui pousse à ces pratiques dangereuses.
DARBAWA KAOKAMLA
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