Dans une adresse à la nation télévisée, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye annonce, la dissolution de l’Assemblée nationale du Sénégal à compter de ce 12 septembre et l’organisation des élections législatives prévues pour le 17 novembre prochain. En effet, le président Diomaye Faye, après son élection à la magistrature suprême du Sénégal, fait face au blocage du fonctionnement de son gouvernement après 5 mois après son investiture, et à la menace d’une motion de censure dont il fait l’objet.
Dans la soirée du jeudi 12 septembre 2024, le président sénégalais a dissous le parlement dominé par les partisans de son prédécesseur en la personne de Macky Sall et a annoncé dans la foulée des élections législations anticipées. « En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil constitutionnel sur la bonne date, le Premier ministre et le Président de l’Assemblée nationale, sur l’opportunité, je dissous l’Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024 », a déclaré le président dans son allocution.
Le pouvoir espère obtenir une majorité au parlement lors de ce scrutin anticipé afin d’exécuter son programme politique. Car, depuis la nomination d’Ousmane Sonko le 2 avril 2024 comme Premier ministre, ce dernier, n’a jamais présenté son programme politique devant les députés sénégalais. Car, il estime que ce parlement est constitué majoritairement des partisans de Macky Sall, et ne lui donneront pas la confiance.
Cette annonce survient dans un contexte de conflit latent entre l’Exécutif et la majorité parlementaire notamment les députés de Benno Bokk Yakaar (BBY), dont le point d’orgue aura été le rejet d’un projet de révision constitutionnelle.
Ce dernier vise à supprimer le Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
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