Dans le cadre d’échange des documents d’accords relatifs aux visites consulaires effectuées en Libye et en Tunisie, l’Organisation Internationales pour les Migrations (OIM) au Tchad a signé, ce lundi 29 juillet 2024, des accords de donation des équipements aux ambassades du Burkina, du Mali, du Niger et du Nigeria au Tchad. Cette cérémonie a vu la présence du chef de coopération de la délégation de l’Union européenne au Tchad, Niccolo Maracchi, du Directeur régional de l’OIM en Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Gaston, du chef de mission de l’OIM, Pascal Reyntjens, de la directrice des Tchadiens de l’Etranger, de la Coopération internationale, Mme Aldongar Valencia et des chargés d’Affaires des ambassades concernées.
La région du Lac-Tchad est confrontée à de multiples défis liés à la sécurité, à la pauvreté, aux changements climatiques et aux mouvements de population. Pour le chef de Mission de l’OIM au Tchad, Pascal Reyntjens, ces facteurs poussent de nombreux jeunes à entreprendre des voyages dangereux et irréguliers vers l’Afrique du Nord et l’Europe, en quête de meilleures opportunités économiques et sociales. « Cependant, ces migrants sont souvent exposés à des risques élevés de violations des droits de l’Homme, d’exploitation, de traite et de détention arbitraire notamment dans les pays où les conditions humanitaires sont précaires et les possibilités de solutions durables sont limitées », indique Pascal Reyntjens. C’est dans ce cadre qu’intervient cette donation d’équipements aux ambassades du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Nigeria au Tchad par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), au profit de leurs services consulaires au Tchad consiste à appuyer la protection et le retour volontaire de leurs ressortissants en transit au Tchad.
Selon le Directeur régional de l’OIM en Afrique de l’Ouest et du Centre, Christopher Gaston, ces équipements représentent l’engagement de l’OIM à améliorer l’efficacité des services consulaires et à garantir que chaque migrant se sente soutenu et protégé où qu’il se trouve.
Pour le chef de coopération de la délégation de l’Union européenne au Tchad, Niccolo Maracchi, ce soutien intervient pleinement dans le contexte de l’appui de longue date de l’Union européenne aux Etats membres de l’Union Africaine à travers l’OIM, parmi lesquels celui qui permet d’assurer ladite donation. « Il s’agit du programme de protection, de retour et de réintégration des migrants en Afrique subsaharienne (MPRR), confié au Tchad, à l’OIM et mise en œuvre sur la base d’intervention conjointe de l’OIM-EU pour la protection et la réintégration des migrants pour le Sahel et le Lac-Tchad, qui a eu lieu de 2018 à 2023. », rappelle-t-il.
La situation parfois désastreuse des migrants, qui se retrouvent bloqués dans des situations dangereuses le long des itinéraires migratoires, interpelle tout le monde. Selon l’OIM, les migrants sont confrontés à des risques importants le long des routes migratoires à savoir la violence, l’exploitation et les abus de la part des passeurs, des trafiquants et d’autres.
Ce soutien comprend la fourniture des services de protection, la possibilité d’un retour volontaire assisté, l’accueil avant le départ, l’assistance médicale et psychologique et le soutien pour la documentation de voyage et l’aide à court terme après l’arrivée.
A noter que pendant ladite cérémonie, les accords de facilité régionale d’assistance consulaire du programme (MPRR) à travers les visites consulaires effectuées en Libye et au Tunisie au mois de mai 2024 ont été échangés entre le Gouvernement, représenté par le ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l’étranger et de la Coopération internationale et l’OIM.
Djasrabé Ndingramndôh
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