Une mesure visant à protéger les coutumes et les valeurs locales
Au Mali, une loi criminalisant l’homosexualité a été adoptée le jeudi 31 octobre 2024 par le Conseil national de la transition (CNT). Le ministre de la Justice, Mamadou Kassogué, a annoncé que toute personne pratiquante, promouvant ou faisant l’apologie de l’homosexualité sera poursuivie.
L’homosexualité est réprimée par la loi dans 69 pays du monde, selon le rapport 2020 de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes. Ce décompte recouvre des législations variables. Certains pays considèrent explicitement les relations entre adultes de même sexe comme un crime. D’autres États mentionnent dans leurs textes de loi des « actes contre-nature », « indécents » ou « immoraux », laissant la place à l’arbitraire des juges, ce dont les personnes homosexuelles sont victimes dans les faits. Les peines encourues peuvent aller d’amendes à la prison, en passant par des « thérapies » forcées, des coups de fouet, voire la peine de mort. Partout où l’homosexualité peut être punie par la loi, les personnes homosexuelles ou soupçonnées de l’être vivent dans la peur d’être arrêtées et condamnées.
Les membres du CNT ont approuvé les projets de code pénal et de procédure pénale, incluant cette disposition par un vote de 132 voix pour et 1 contre. Le Ministre a déclaré que cette mesure vise à protéger les coutumes et les valeurs locales de toute influence extérieure. Cependant, des détails sur les sanctions précises prévues par le nouveau code pénal ne sont pas encore publiés.
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