Depuis le début des affrontements au Soudan, presque 910 000 personnes ont traversé la frontière vers le Tchad. L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Tchad estime que plus de 213 339 parmi eux sont des retournés tchadiens et s’attend à ce que ce nombre passe à 240 000 d’ici le 31 décembre 2024 en raison de la reprise du conflit au Darfour et à la suspension actuelle du corridor humanitaire entre Adré et le Darfour.
En coordination avec la Commission Nationale d’Accueil de Réinsertion des Réfugiés et des Rapatriées (CNARR) et les organisations humanitaires, selon la Matrice de suivi des déplacements (DTM),l’OIM continu à enregistrer les nouveaux arrivés retournésdans 53 localités du Tchad et coordonne avecles autorités locales, les ambassades et les représentations diplomatiques, le transfert en toute sécurité et le retour volontaire des ressortissants de pays tiers. « Par le biais du centre d’enregistrement nouvellement installé au lycée d’Adré, l’OIM a enregistré 234 ménages qui sont arrivés lors des deux dernières semaines afin de permettre une assistance humanitaire rapide plus ciblée », informe-t-on.
A la dernière mise au point du DTM faite par l’OIM, il est à savoir que 134 358 retournés ont reçu une assistance multisectorielle dans 30 sites à travers les provinces du Ouaddaï et de Sila depuis le début de la crise.
Une enveloppe mobilisée par l’OIM pour une intervention en faveur de la résilience
A lire entre les lignes des données en situation d’urgence, l’OIM continue de soutenir la construction l’OIM développe son intervention en faveur de la résilience et du rétablissement à long terme des retournés tchadiens et des communautés qui les accueillent. « De maisons durables en briques pour remplacer les abris transitoires en paille à Tongori (Ouaddaï). Au cours de la période considérée, l’OIM a apporté une aide financière à 17 ménages pour le transport des briques », rapporte-t-on.
L’OIM et ses partenaires, dont l’OCHA et l’UNFPA ont reçu le Représentant Spécial auprès du Secrétaire Général des Nations Unies, avec une visite se penchant sur la violence sexuelle dans le contexte de conflits dans la communauté de retournés de Tongori le 16 juillet. Le RSSG a rencontré des femmes retournées qui ont fait part de leurs expériences sur leurs déplacements.
L’objet du DTM de l’OIM
La Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM est un outil de premier plan pour surveiller et analyser les flux de déplacement. En collaboration avec la CNARR, les équipes de la DTM, comprenant des enquêteurs recrutés et formés localement, sont déployées en permanence dans les provinces du Sila et du Ouaddaï pour identifier et enregistrer les ménages de retournés vulnérables, y compris les ménages nouvellement arrivés ainsi que les ménages situés dans des zones reculées non identifiés auparavant.
En tant qu’agence principale pour la réponse humanitaire aux retournés, l’OIM continue à coordonner avec les partenaires nationaux, internationaux et gouvernementaux (CNARR, autorités locales) pour fournir des services vitaux aux ménages de retournés dans l’est du Tchad.
Djasrabé Ndingamndôh
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