Alors que les choses se précisent à l’Office national des examens et concours du supérieur (ONECS) pour le lancement des premières séries des épreuves écrites du baccalauréat session de juin 2024, les candidats de toutes les séries confondues qui prennent des cours de soutien au Centre culturel Koulsy Lamko, géré par la Compagnie théâtrale Hadre Dounia ne lâchent rien. En plus des séances d’entrainements et des cours de soutiens reçus dans les après-midis, toutes les nuits, les candidats préparés par le centre, prennent d’assaut les lieux pour réviser, faire des travaux en groupe et prendre des explications des enseignants bénévoles.
21h, c’est l’heure habituelle où le groupe électrogène est mis en marche et les candidats qui affluent les lieux sont systématiquement fouillés à l’entrée du centre culturel Koulsy Lamko par les bénévoles. Les sacs et autres matériels des élèves passés au crible, l’on procède à la fermeture du portail. Plus de sorties une heure après et les révisions commencent par série. Parmi ces apprenants, il est à faire remarquer que ce sont des centaines d’élèves des écoles publiques qui ont connus des retards dans certaines disciplines scolaires à cause des grèves perlées qui se rattrapent via le centre.
Donner la chance à tous les candidats
Si certains candidats ont la possibilité de se payer des cours de soutien ou des répétiteurs pour mieux comprendre certaines matières, d’autres élèves n’ont pas cette chance. « Nous autres avions la possibilité d’étudier au clair de la nuit ou encore sous les lampadaires publics. Aujourd’hui, avec le délestage et l’insécurité qui va grandissant, il est très difficile à nos jeunes frères d’avoir les mêmes opportunités », reconnait le Directeur artistique de la Compagnie Hadre Dounia, Jean Kevin Ngangnodji. Pour lui, dans les années 2000, les prépa-bac étaient presque gratuits mais ce n’est pas le cas actuellement. « Ceux qui n’ont pas de moyens n’ont pas droit à des connaissances. En tant qu’acteurs de développement, on a voulu bien organiser ce cours dans l’optique d’aider nos frères et sœurs qui n’ont pas de moyens », explique Hadre Dounia.
Accumuler d’autres expériences
Les réelles motivations de la présence massive des candidats dans ce centre s’expliquent aussi par la recherche d’autres expériences. Selon certains apprenants, aux heures de cours normales, il est difficile pour eux de mieux assimiler les leçons et de traiter les exercices types bac. Cependant, renseigne-t-on, au centre Koulsy Lamko, d’autres méthodologies sont enseignées. « En classe je n’arrivais pas à bien comprendre les mathématiques mais lorsque je suis arrivé au centre, j’ai facilement maîtrisé la partie du cours non comprise en classe », témoigne un candidat de série D. Un avis partagé par Prosper, un enseignant bénévole. « Il y a aussi une autre catégorie des candidats qui veulent avoir l’expérience des différents enseignants avec différentes méthodologies. Les élèves viennent parce que les orientations données par les enseignants du centre sont avantageuses », soutient-il.
Les candidats satisfaits du cadre
A voir comment les élèves se concentrent pendant les cours, il est à observer qu’ils y mettent du paquet. « Je suis très heureuse de ces cours et surtout du cadre qui me permet de me perfectionner pour affronter les examens du baccalauréat », ajoute Esther, une candidate de série A.
C’est dire que ces futurs bacheliers ont trouvé un cadre éclairé et calme pour travailler en dehors des dangers des rues sous les lampadaires et être à l’abri des agressions qui se vit en pleine ville et partout dans certains quartiers surtout reculés.
Il faut souligner aussi que le centre qui fonctionne difficilement mais soucieux de l’avenir de ces jeunes, compte sur les bonnes volontés pour faire mieux à l’avenir.
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